Une nouvelle année démarre et avec elle son lot de joies, de difficultes mais aussi de questionnements. Une nouvelle année qui fait suite à une année bizarre me direz-vous. Une année inédite où la pandémie est au coeur de nos réalités.

Alors que le monde s’affole, s’interroge sur les conséquences que tout cela va avoir tant sur le plan économique que sur le plan psychologique, Jésus lui nous amène sur le terrain de la spiritualité. Il affirme en Matthieu 6, au verset 34

Ne vous inquiétez donc pas du lendemain car le lendemain s’inquiètera de lui-même. À chaque jour suffit sa peine.

Ne pas s’inquiéter, en voilà une drôle de proposition lorsque tout semble s’effondrer autour de nous. Mais qu’est-ce qui se cache derrière cette demande de Jésus. Depuis des siècles, l’humanité a appris à prévoir, à anticiper et c’est parfois une bonne chose. Parfois car lorsque cette anticipation devient maladive, poussée à son paroxisme, elle fait de l’homme… un dieu.

Or ni vous, ni moi ne sommes des êtres éternels, hors du temps. Nous avons tous un début et une fin et dans nos vies, le passé est révolu, le futur à venir. Cela signifie que nous sommes des êtres du présent, du maintenant. Comment des êtres prisonniers de leur finitude, des êtres du maintenant peuvent-ils se gausser de connaître demain? Agir ainsi, c’est se prendre pour l’Eternel, se croire éternel. Lorsque Jésus nous rappelle que nous sommes des êtres du maintenant, il le fait pour nous inviter à saisir que nous avons besoin pour nos vies d’accepter cette limitation afin de vivre dans la dépendance à l’Eternel. Or nous dit Jésus, vivre dans la dépendance à l’Eternel implique de lui faire confiance. Regardez le corps du texte dans lequels sont écrits ces quelques mots du verset 34.

Permettez-moi en guise de conclusion à cet édito de vous les redonner, en espérant que cet appel à vivre le présent puisse vous être d’un grand secours en ces temps d’incertitudes.

Personne ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre ; ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir Dieu et l’argent. Voilà pourquoi je vous dis : Ne vous inquiétez pas au sujet de la nourriture et de la boisson dont vous avez besoin pour vivre, ou au sujet des vêtements dont vous avez besoin pour votre corps. La vie n’est-elle pas plus que la nourriture et le corps plus important que les vêtements ? Regardez les oiseaux du ciel : ils ne sèment ni ne moissonnent, ils ne ramassent pas de récoltes dans des greniers, et votre Père qui est au ciel les nourrit !

Ne valez-vous pas beaucoup plus que les oiseaux ? Et pourquoi vous inquiétez-vous au sujet des vêtements ? Observez comment poussent les fleurs des champs : elles ne travaillent pas, elles ne se tissent pas de vêtements. Pourtant, je vous l’affirme, même Salomon, avec toute sa richesse, n’a pas eu de vêtements aussi beaux qu’une seule de ces fleurs des champs. Si Dieu habille ainsi l’herbe qui est dans les champs aujourd’hui et qui demain sera jetée au feu, ne vous habillera-t-il pas à bien plus forte raison vous-mêmes ? Comme votre foi en lui est faible ! Qui d’entre vous parvient par ses soucis à prolonger un peu la durée de sa vie? Ne vous inquiétez donc pas en disant : “Qu’allons-nous manger ? qu’allons-nous boire ? ou qu’allons-nous mettre pour nous habiller ?” Ce sont les païens qui recherchent sans arrêt tout cela. Mais votre Père qui est au ciel sait que vous en avez besoin.

Cherchez d’abord le règne de Dieu, cherchez à faire sa volonté, et Dieu vous accordera aussi tout le reste. Ne vous inquiétez donc pas du lendemain car le lendemain s’inquiètera de lui-même. À chaque jour suffit sa peine.