Printemps
C’est probablement ma saison préférée que celle du printemps. Les arbres se parent de bourgeons et de fleurs prometteurs à l’image de cette vigne qui est dans mon jardin.
Sur les conseils de mon voisin qui s’y connaît bien mieux que moi, j’ai procédé à une taille de cette dernière. Une taille trop sévère à mon goût. Les années précédentes, je n’avais pas été aussi rude dans mon élagage. À tel point, que j’ai bien cru avoir achevé ce plan qui, ne donnait pas grand-chose sinon du feuillage.
Il m’a fallu bien de la patience pour ne pas arracher ce qui me semblait mort et sans vie. Il m’a fallu faire confiance à mon voisin si sûr de lui quant au résultat final. Espérance et foi n’est-ce pas là les deux ingrédients de tout changement opéré par Dieu?
Moi je suis la vraie vigne et mon Père est le vigneron. Il enlève tout sarment qui, uni à moi, ne porte pas de fruit, mais il taille, il purifie chaque sarment qui porte du fruit, afin qu’il en porte encore plus. Vous, vous êtes déjà purs grâce à la parole que je vous ai dite. Demeurez unis à moi, comme je suis uni à vous. Un sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même, sans être uni à la vigne ; de même, vous non plus vous ne pouvez pas porter de fruit si vous ne demeurez pas unis à moi. Moi je suis la vigne, vous êtes les sarments. La personne qui demeure unie à moi, et à qui je suis uni, porte beaucoup de fruits, car sans moi vous ne pouvez rien faire. Pendant le jour, le soleil ne te frappera pas, ni la lune pendant la nuit.
Sans aucun signe avant coureur, ma vigne élaguée a repris vie. C’est la joie du printemps qui voit éclore la vie là où tout nous semble mort. En la regardant de plus près, je me suis rendu compte qu’elle portait nombres de petites grappes de raisin, promesse d’une récolte fructueuse. Oui, il a fallu une bonne taille pour qu’elle produise plus. J’ai alors saisi que la vigne avait besoin de moi pour produire, besoin de mes soins pour fructifier. Il en est de même pour nos vies.
Nous qui faisons tant et tant de projets, nous qui menons nos existences à 100 à l’heure, avons-nous saisi combien nous avons besoin que Dieu élague nos quotidiens, nos vies ?
En cette période de printemps, quelles sont les branches de nos vies que Dieu a élaguées et qui bourgeonnent ?
Quels sont aussi, les axes de nos vies restés stériles et qui mériteraient d’être transformés ?